Venez rencontrer Agata Stoinska, lundi 30 juin à 19h à la Maison ligérienne de l’Image, dans le cadre de son projet “Echoes of a dream” (Les échos d’un rêve).
Photographe, productrice, Agata Stoinska a mené de nombreux projets (D-Light Studios, Blow Photo, Fuse) distingués de prix renommés. Elle séjourne à la Maison ligérienne de l’Image pour aboutir la phase finale de “Echoes of a dream”, qui sera exposé en septembre à Dublin, travailler sur les idées d’installation, faire le montage final et la postproduction, dans un espace loin de tout environnement familier pour favoriser la réflexion et transformer la douleur de son sujet autobiographique en expression créative.
Elle présentera son parcours, ses projets et ce qu’elle aura réalisé lors de son séjour.
“En 2008, lorsque je suis entrée pour la première fois dans cette usine abandonnée, ce n’était qu’un garage rempli de voitures délabrées et de matériaux de construction. Pourtant, à travers la poussière, j’ai vu son potentiel et un rêve est né ! (…) Maintenant, ce voyage s’est terminé de manière abrupte et douloureuse. C’était soudain et injuste, mais c’est arrivé et j’ai besoin de faire la paix avec cela. Le deuil n’a pas de raccourcis ; chacun a sa propre façon de faire face et personne n’a la recette parfaite pour guérir. Pendant des mois, j’ai refusé d’accepter la perte. Maintenant, je sais qu’il est temps d’y faire face. Il n’y a aucun moyen d’écarter la douleur – je dois la vivre. Après avoir été forcée de quitter le studio, qui était aussi ma maison, j’ai fait mes bagages et me suis rendue à Amsterdam, laissant mon rêve derrière moi.
La semaine précédant mon départ, j’ai réalisé une série d’autoportraits, dont une vidéo de trois heures à 4 canaux, presque une nature morte. Le studio était officiellement fermé, mais j’avais toujours mes clés. Je visitais régulièrement D-Light pour documenter son espace vide, sentant à chaque fois son souffle s’affaiblir. Même alors, il m’inspirait. Après 15 années bien remplies au cours desquelles le studio a servi les autres, j’avais enfin du temps seule avec mon “enfant” dans ses derniers jours.”
“Echoes of a dream”, Agata Stoinska