Bruno GRASSER

Après des études de graphisme, Bruno Grasser a étudié aux Beaux Arts de Montpellier, ainsi qu’aux Arts décoratifs de Strasbourg. Ses dessins et photographies, très prisés dans ses débuts, ont mué vers la sculpture, les installations, la « mise en espace » chère à l’artiste. En s’appropriant ce qu’il trouve, notamment sur internet, il le module, le transforme, l’insère, en fait une œuvre.

Bruno Grasser a présenté son travail dans le cadre d’expositions à Stimultania (Strasbourg), lors d’évènements au musée d’art moderne et contemporain de Strasbourg, à la galerie Stapfelhus (Weil Am Rhein, DE), à la biennale de la photographie à Mulhouse et au centre d’art Aperto (Montpellier).

Il est lauréat du prix art et mémoire par l’ANDRA en 2016 et a publié le livre ‘Le rebord’ avec le soutien de la Fondation Schneider et de la Haute Ecole des Arts du Rhin en 2016.

Artiste

Invité par l’association Valimage pour un séjour de six semaines en résidence de création, Bruno Grasser s’est approprié Beaugency pour mieux le réinventer. Son travail s’articule autour du thème qui lui est cher : l’allégorie de la catastrophe et tout particulièrement « ce qu’il en reste: les transformations, les ruines ». Il engrange, observe, décortique et rhabille à sa manière les lieux ou les histoires, pour les montrer sous un autre jour.

www.brunograsser.com

Sous Contrôle

Inviter un artiste à porter son regard sur Beaugency, lui permettre de donner sa vision personnelle du territoire et sensibiliser les publics à la création contemporaine constituent le sens de ARDELIM, rencontres des arts de l’image organisées par Valimage.

C’est ainsi qu’est née la rencontre avec Bruno Grasser, accueilli en résidence d’artiste à Beaugency avec l’aide de la Ville, de la DRAC Centre, de la Région Centre-Val de Loire et du Centre de Création Contemporaine Olivier Debré. En résulte le plaisir de vous faire découvrir sa
création originale portant sur notre ville qui sera source d’échanges entre l’artiste et les publics.

Exposition de l’installation Eglise Saint-Etienne, Beaugency du 28 avril au 11 juin 2017

Bruno Grasser crée en techniques mixtes (installation, vidéo, sérigraphie…) des fictions qui se jouent des temporalités, entre passés revisités et futurs abandonnés. Alors que le monde semble fasciné par un imaginaire apocalyptique, l’artiste réfléchit aux visions de l’après-catastrophe, aux figures de la ruine. Le spectateur qui visitera l’installation à l’Eglise Saint-Etienne se trouvera immergé dans un décor d’inquiétante étrangeté, une narration entre le conte et le film d’horreur inspiré d’un possible accident nucléaire. L’artiste cultive une ambiguïté entre l’évocation d’une menace, les indices de la catastrophe et le monde familier et banal de chats flânant dans les rues de la ville médiévale. Il nous racontera la rencontre inattendue de deux histoires, celle du chat et du diable, célèbre légende de Beaugency, et d’un “radiochat”, animal mutant qui vire au vert au contact de la radioactivité, tout ceci sous l’œil reconstitué des caméras de surveillance, témoins de la catastrophe..